Mardi 11 décembre 2012, 12h10, 27 degrés, soleil au zénith

Après avoir débarqué du bateau à Puerto Montt, nous sommes directement partis dans le petit village de Puerto Varas, situé sur les rives d’un lac, en face du volcan Osorno. Nous en avons profité pour aller marcher et découvrir quelques chutes d’eau aux alentours. Nous y avons également retrouvé Jean-Claude et Franciane, les retraités vaudois rencontrés sur le bateau. 

Cette région est actuellement au début de la saison touristique, ce qui nous a valu de quitter les températures polaires de la Terre de Feu pour nous retrouver propulsés à la fin du printemps. Ce regain de chaleur nous a été très appréciable – comprenez par là qu’on a enfin pu changer de pantalons – et nous a laissé des paysages fleuris et ensoleillés.

Mais qui dit retour de la chaleur, dit également retour des moustiques et autres saloperies volantes. Depuis toute petite, je représente la quintessence de la gastronomie chez les moustiques, une sorte de Gault et Millau pour insecte suceur. Je n’ai pas échappé à la règle ici non plus et ces charognards m’ont gratifié d’une bonne trentaine de piqûres, le temps que j’enlève un pull.

3 tubes de crème anesthésiante plus tard, nous nous installions pour quelques jours dans la charmante petite ville de Púcon. Construite au pied du volcan Villarica, toujours actif, nous avons eu tout loisir d’observer la fumée qui s’en dégageait et d’aller nous promener sur ses flancs. Durant cette petite marche, mon pied gauche a manqué de s’arrêter sur une mygale rose du Chili, horrible truc velu d’une bonne quinzaine de centimètres. Mais Dieu merci, je ne vois toujours pas clair, même si ma vue n’est plus défaillante. Je n’ai donc pas eu à hurler de peur et partir en courant telle une biche effarouchée car je n’ai rien vu. C’est Nic qui a tout vu. Mais je vous rassure, il n’a pas non plus crié telle une biche effarouchée.

Quelques photos pour le fun :

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 Après cette balade, nous nous sommes rendus aux bains thermaux géométriques (c’est leur nom). La route d’accès étant dans un sale état, notre suzuki de location a failli rendre l’âme plusieurs fois et notre promenade de santé s’est vite transformée en aventure dans la jungle. On a presque hésité à continuer… Mais une fois arrivés là-bas, nous avons été plus que récompensés (et avons vu que des cars passaient aussi par là. Décidément, ils sont fous les chauffeurs ici.)

Si un endroit mérite bien l’appellation « petit coin de paradis », c’est celui-ci. Ces thermes ont pour décor une vallée étroite, ponctuée ça et là par quelques chutes d’eau. Les bassins, tout en pierre, sont intégrés à la roche, au milieu de cette nature sauvage. Quelques cabanons et une jolie passerelle de bois rouge permettent au visiteur de se déplacer dans ce dédale de 20 bassins, mesurant plus de 400 mètres. La source chaude est habilement tempérée grâce à l’eau de la rivière, qui donne des températures entre 37 et 42 degrés.

De par la configuration du parc, nous avions la sensation d’être quasiment seuls. Baignés dans l’eau chaude, nous avions tout loisir d’observer cette vallée magnifique, que les rayons du soleil venaient illuminer de temps à autre. Nous y avons passé plus de 3h et sommes ressortis de là totalement ressourcés. Cette expérience restera longtemps gravée dans nos mémoires comme un moment magique et hors du temps.

Quelques photos pour vous faire rêver :

https://picasaweb.google.com/107137502737622415007/LesMeilleursBainsThermauxDuMonde?authuser=0&authkey=Gv1sRgCMTP9c6i3qKVoAE&feat=directlink